Malgré les ambitions des puissances occidentales de reprendre le contrôle sur certaines technologies stratégiques, la Chine devrait voir sa part augmenter dans les emplois manufacturiers mondiaux d’ici à 2050 et rester “l’usine du monde”, selon une étude du Centre pour le développement mondial (CGD) de Washington.
Aux Etats-Unis et en Europe, les questions de souveraineté sont devenues, avec le Covid et le conflit russo-ukrainien, des priorités politiques. C’est notamment l’épidémie mondiale qui a participé à la prise de conscience de l’extrême vulnérabilité d’un système entièrement dépendant à la Chine. Une prise de conscience tardive des effets pervers d’une longue désindustrialisation au coût social difficile à estimer.L’usine du monde fournissait au moment du Covid 30 % de la production industrielle mondiale et représentait 15 % des exportations de biens manufacturés. Une domination, en partie liée, à l’entrée de la Chine dans l’OMC en décembre 2001 qui a permis à l’Empire du Milieu un développement et un essor spectaculaire.